
Florence Sellier
- 13120 Gardanne
France - Tél. : 06 10 88 35 02
Présentation
« La musique donne une âme à nos cœurs et des ailes à la pensée » (Platon)
Lorsque j’ai touché pour la première fois un clavier de piano, à l’âge de 13 ans, j’ai immédiatement été conquise par ce mode d’expression sans parole. Les émotions étaient délivrées de manière abstraite, mystérieuse…
Je me suis plutôt bien débrouillée les premiers temps, d’après mon professeur de piano. J’étais assidue et enthousiaste. Pourtant les choses ont basculées. Le jour de ma première audition, je me suis retrouvée comme tétanisée devant le clavier. Mon corps refusait d’enchaîner les notes. Le 2 premières, pas plus. Était-ce le fameux traque dont on m’avait parlé ? A moins que cette paralysie soudaine, trouve sa signification ailleurs? Ce phénomène inattendu a été un choc qui a perturbé mon rapport à l’instrument pour de nombreuses années.
Malgré cela, la musique faisait partie de moi et même si mon corps refusait de l’exprimer avec assurance, il m’était inconcevable d’arrêter. Le parcours a été long est périlleux. Paradoxalement, les choses ont commencées à changer le jour où j’ai arrêté de prendre des cours et décidé de me prendre en main toute seule. Et voilà qu’un livre très particulier tombe entre mes mains : Le Toucher, enseignement du piano basé sur la physiologie de Marie Jaëll. La lecture des premières pages et l’observation de quelques illustrations m’ont permis de comprendre à quel point l’attitude d’une main et du corps qui l’accompagne étaient capitales. Cette attitude est un véritable microcosme dépendant de tout un tas de choses. A commencer par la relation entre un individu et son propre corps. Il va sans dire que les émotions sont de la partie et que le corps à son propre langage, qui nous échappe si nous n’y prêtons pas attention. L’enjeu était donc de découvrir, respecter le rythme et les besoins de ce corps qui semblait ne pas m’appartenir. La suite de ce chemin je l’ai parcourue seule, une observation après l’autre, à mon rythme, sans pression extérieure (la mienne étant déjà difficile à gérer).
J’aurai bien des choses à dire à ce sujet. Trop pour une simple présentation.
Mon approche de l’enseignement s’est inspirée de ce parcours. L’écoute profonde, le respect des sensibilités et des rythmes de chacun. Observer, comprendre ce qui bloque, trouver une stratégie, démêler les nœuds invisibles…
Jouer de la musique n’est pas qu’une affaire de doigts placés au bon endroit au bon moment. Lorsque je passe un moment privilégié avec un instrument, que ce soit pour interpréter une partition, une composition, ou de me lancer dans une improvisation, je cherche à me procurer un moment de plaisir et de bien-être, comme pour une séance de Yoga ou de méditation. Et cela change tout. Au placard les performances ! Respirer, en Douceur, en profondeur, et laisser les choses venir d’elles-mêmes. Laisser ma part d’inconnu s’exprimer avec les moyens dont elle dispose à ce moment précis, ce qu’elle est capable d’extérioriser sur l’instant, à son rythme. Devenir spectateur de nous-mêmes, sans prétentions ni ambitions, sans craintes, sans retenues. Ce n’est pas tous les jours facile, mais le « Je » en vaut la chandelle. A mes yeux, il est plus aisé et naturel de jouer sa propre musique que la partition d’un autre, mais certains attestent le contraire… A chacun ses craintes, ses paradoxes et les défauts de ses qualités.
Lorsque j’ai rencontré Marc pour la première fois, je lui ai exposé mes problématiques du moment. Je n’ai compris sa réponse énigmatique que plusieurs mois plus tard (au moins partiellement). Je me risquais à honorer ma première commande. Créer une partie piano pour accompagner la création d’un autre. Mon premier regard fut assez critique : « trop simple, manque de (…) ». C’est alors qu’une petite voix intérieure m’a sommée d’accueillir ce qui sortait de moi avec bienveillance. Je n’allais pas révolutionner le monde de la musique avec cette composition. Et alors ? C’était ce que mon âme me soufflait, avec tout son amour, dans son besoin de douceur et de légèreté. C’était l’énergie qu’elle avait envie de vibrer. Quoi de plus important ?
La deuxième rencontre m’a convaincue de participer au fameux stage animé par Marc. L’occasion de découvrir son dernier livre, tout aussi prenant que le précédent. Magnifique expérience. Inattendue. Emouvante… Sa démarche résonnait avec la mienne, tout en me faisant constater les limites dans lesquelles j’étais encore enfermée et qui m’empêchaient d’aller plus loin. Je voulais la musique accessible à tous, mais n’imaginais pas pouvoir rendre le piano accessible à ce point.
Alors me voilà ! Au plaisir de vous rencontrer, et de vous inviter à ouvrir quelques portes sur le chemin de votre musique intérieure…
Florence Sellier, enseignant-e de la fausse noteContacter Florence
Agenda de Florence
Aucun événement renseigné.